L‛âme de fond
Guy Lesoeurs, Denise Cavenago
Ce récit de fiction part des temps très anciens quand Athéna, la déesse grecque, emmena dans la forêt vierge au piémont oriental des Andes, Hippolyte, la reine déchue des Amazones et sa cohorte de guerrières scythes accompagnées de quelques Atlantes, géants rescapés du tsunami de l’Atlantide.
Au temps de la conquête espagnole, ce peuple de femmes farouches a donné son nom au fleuve tentaculaire qui coule des Andes à l’Atlantique.
Dans les années 1875, alors que le public se passionne pour les explorations des contrées sauvages, un marin grec, Eric Tonios, navigue sur l’un des affluents de l’Amazone, le Bobonaza, en compagnie d’un anthropologue français à la recherche des Jivaros, les derniers réducteurs de têtes.
Hanté par le mythe des Amazones, Éric, comme tant d’autres aventuriers de cette époque, cherche l’Eldorado ou Chrysopolis (la ville d’or), la cité des archères guerrières et de leur reine éternelle. Le lecteur suit Eric dans sa quête ponctuée de ses rêves et hallucinations provoqués par les esprits de la forêt primaire.
Ce récit se déroule sur différents niveaux.
Le niveau mythologique ou étiologique (les représentations culturelles) intègre les légendes de l’antiquité grecque et celles d’essence cosmogonique des peuples amazoniens.
Le plan symbolique et spirituel de l’animisme et du shamanisme rejoint le niveau psychanalytique et ontologique (l’être) c’est à dire l’inconscient personnel et collectif, archétypal, la libre association, le rêve et l’introspection qui sont des invariants psychiques.
L’auteur du texte, Guy Lesoeurs, psychanalyste, est installé au Paradou dans les Alpilles. La plasticienne, Denise Cavenago, exerce son art à Brignon en Gardonnenque au piémont des Cévennes. S’ils ont travaillé de concert, il est à noter que l’écrivain qui a effectué de nombreux séjours en Amazonie équatorienne, est parti, ce qui n’est pas usuel, des œuvres de l’artiste pour ordonner un récit « haut en couleurs ».